S. K., paysan à Biélou, village dans la sous-préfecture de Sahrala (département de Mankono), n’assure plus ses devoirs conjugaux, depuis la période de la Saint Sylvestre.
Son malheur, c’est d’avoir rencontré Nguekam Youmeni Thierry Synflore et Moukam Noumie Rostant tous deux issus d’un pays de l’Afrique centrale, des vendeurs ambulants qui se sont fait passer pour des médecins.
Le pauvre paysan qui souffrait depuis, de douleurs abdominales, vient d’être informé par un agent de santé (un vrai), qu’il souffre d’une hernie étranglée, après une visite médicale. Que faire ? Le paysan n’a pas de moyen, et les traitements traditionnels ne peuvent venir à bout de la douleur. Pis, de moins en moins, le paysan se rend dans son champ et expose ainsi sa famille à une famine certaine.
C’est dans ce désespoir, que S.K. voit déambuler à Biélou, deux hommes en blouse, avec des paquets de médicaments et des appareils médicaux pour la tension et le rythme cardiaque. En tout cas, tout ce qu’il faut pour un professionnel de la santé. Ça tombe bien pour le pauvre paysan à bout de souffle.
Les deux agents de santé qui le voient, procèdent aussitôt à la consultation. Prise de tension, de rythme cardiaque : le verdict tombe. Le pauvre souffre énormément, il faut le sauver. C’est ce que les deux agents s’attèlent à faire.
Dans un premier temps, des cachets (de médicaments) lui sont administrés. Finalement, les grands moyens sont déployés, et une injection censée régler définitivement le problème du paysan grabataire est décidée par les deux « spécialistes ».
Le lendemain de ce traitement de choc, S.K. ne sent pas son état de santé s’améliorer. Plus grave, le paysan ne sent plus son sexe. Il est même victime d’un début d’incontinence. En clair, S.K. vient de perdre sa fonction érectile. Vite, les agents de santé ambulants sont encore dans la zone, il faut donc tout faire pour mettre la main sur eux.
Le vendredi 4 janvier 2019, jour de marché, c’est une aubaine pour les « médecins » qui doivent profiter pour avoir plus de clients. C’est également l’occasion que S.K. et ses parents choisissent pour alerter la gendarmerie en poste dans la localité. Les deux faux agents de santé sont chopés en plein marché, par les gendarmes et conduits à leur base.
L’arrestation des faux agents de santé ne règle pas le problème de S.K. qui continue de souffrir physiquement et moralement.
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